|
C’est auprès du très classique Jean-Laurent Cochet et de la beaucoup plus tumultueuse Cathleen Leslie, issue du légendaire Actors' Studio qu’il forge ses outils de comédien dans les années 80. L'approche émotionnelle et sensitive de "La Méthode" lui apporte un oxygène extrêmement salvateur. Approche qu’il ne cesse depuis d'explorer et de développer. Il enchaîne alors les petits boulots (veilleur de nuit, stewart sur les wagons-lits, tri postal sur les trains la nuit, enquêtes pour la Sofres…) pour pouvoir payer ses années de formation et avancer pas à pas vers la professionnalisation. En 1987 il joue le rôle de Megyeri, l’ennemi farouche de la sanglante comtesse "Erzsebet Bathory" dans le spectacle du même nom. Un spectacle semi-amateur de Serge Adam mis en scène par Danièle Fouache qui lui permet de faire ses premiers pas "officiels" sur les planches et d’y tenir un rôle d’autorité… déjà ! Il augurera de bon nombre de rôles à suivre… En 1996, il fait une rencontre déterminante avec la metteure en scène Agnès Desfosses (Compagnie ACTA) avec laquelle il va collaborer comme comédien pendant 25 ans au travers de spectacles ("Sous la table", "Souvenirs d’avenir", "Comme le vent qui souffle", "Debout !"… ) mais également au travers de très nombreuses actions artistiques, culturelles et citoyennes auprès de la population de Villiers-le-Bel, ville de résidence de la compagnie. Ces 25 années de compagnonnage lui permettront en 2022 de co-réaliser avec Agnès le documentaire "Plus riche que moi y’a pas !", un documentaire engagé qui signe son implication dans la société. Fierté ! ce documentaire a été projeté à l’Assemblée Nationale l’année suivante. Parallèlement à cette collaboration très riche avec Agnès Desfosses, il a joué dans une vingtaine de spectacles, en France et à l'étranger, aussi bien les auteurs classiques (Molière, Shakespeare, Tchekhov, Brecht...) que contemporains (Philippe Dorin, Yves Nilly, Jean-Gabriel Nordmann, Léa Fazer, Elsa Solal, Carole Thibaut…) en collaborant avec les metteurs en scène Laurent Pelly, François Ha Van, Gabor Tompa, Céline Brunelle, Liliane Nataf, Laurent Bazin… qui ont tous pour spécificité de ne pas être "classiques" dans leur démarche, un "détail" très important dans ses choix de collaboration, au risque d’être clivants. C’est leur force et c’est ce qui donne à Thierry l’envie d’être de leurs aventures ! A quoi bon être artiste si c’est pour servir du tiède !? Faire bouger les lignes, interroger, secouer, faire grandir, voilà ce qui l’anime sur scène. Ligne moins évidente à tenir à l’écran. Quoique… Désireux d’être plus responsable de ses projets, il commence également à réaliser au début des années 2000, des courts-métrages qu’il écrit ("Nous sommes si jeunes", "Pour ton bien", "L'affranchie"), ou pas ("Une femme banale"). Un lien entre tous ces films ? Ils relatent le parcours de personnages en rupture de leur vie, de leur environnement, de leur couple… Son prochain projet "Âme qui vive" n’échappera pas à cette thématique. Il s’agit cette fois d’un homme en nécessité de rupture et guérison avec son passé traumatique. Ses métiers d’acteur et réalisateur étant une perpétuelle recherche, il continue de se former tout au long de sa carrière auprès de pédagogues tels que Jean-Pierre Dougnac, Jack Garfein
Philippe Lanton Nicky Flacks, Régis Mardon, etc... Pluri-disciplinarité, curiosité et défi sont les maîtres-mots du parcours de Thierry. Être là où on ne l'attend pas est aussi un facteur décisif des pages qu’il espère continuer à écrire avec l'enthousiasme qui le caractérise. |
Après une enfance et une adolescence iodées à Saint-Malo, c’est en fac de Droit à Rennes que se révèle à Thierry son goût de l’expression orale.